La question de l’emploi est l’une des problématiques les plus importantes chez les immigrés français. Les résultats indiquent que seulement 25 % des immigrés français travaillent dans des usines et des entreprises situées en Israël (Popko, 2012). Par ailleurs, il a été constaté que parmi les immigrés français, certains entretiennent un lien évident avec leur pays d'origine à travers un travail physique en France. Ce phénomène est appelé « la montée en puissance de Boeing » . C'est-à-dire la vie et le travail sur la ligne Israël-France : le dimanche, ils s'envolent pour la France – le jeudi, ils rentrent en Israël (Bathan-Azriel, 2004 ; Dahan, 2016 ; Matos, Habbo et Stein, 2015). Au fil du temps, ce modèle d'emploi, outre la difficulté quotidienne, peut également avoir un prix élevé du côté familial (Dahan, 2016 ; Matos, Habbo et Einstein, 2015). Selon la cartographie de la situation réalisée par les chercheurs de Metos, Habbo et Estein (2015), environ un tiers des familles immigrées de France, principalement de Netanya et Mashdod, appartiennent aux familles « Aliyat Boeing » . Par ailleurs, certains immigrés français travaillent en Israël dans des entreprises francophones, principalement dans des centres d'appels (Lev-Bar & Amit 2016). Un nombre important d'immigrés français déclarent que l'immigration a un effet négatif sur leur carrière et estiment que leur situation économique s'est détériorée en raison de leur déménagement en Israël (Popko & Amit, 2012 ; Bar-Lev, 2015 ; Amit & Bar-Lev, 2016). )
Extrait de "Présent-Absent" : La comparaison entre les taux d'abandon caché du secondaire parmi cinq groupes d'immigrants et le taux parmi ceux nés en Israël 2023 - Dr Svetlana Chachashvili-Bolotin, Dr Carmel Blank et Dr Rita Saber.